- Jordan Moiesstär
- faceclaim : alissa salls
crédits : uc
genre :
mojojo
Jeu 13 Oct - 17:04
jordan moiesstär alissa salls - ethereal |
— histoire
fille adorée de ses parents, enfant roi. durant ses premières années de vie, jordan ne connait que l'amour inconditionnel, le bonheur et la chance d'être la seule et l'unique, le centre d'un monde où tout lui est acquis. alors que ses copines d'école font de la danse et aspirent à être gracieuses et toutes de rose vêtues, mojo fait du football. ce sport lui donne l'esprit de compétition et de collectivité, lui inculque des valeurs qu'elle reproduit dans la cours de récré. capitaine de son équipe, elle développe un tempérament de commandante. où qu'elle passe, elle devient meneuse de troupes.
au collège, les autres filles se moquent de ses allures masculines. alors elle en joue, coupe ses cheveux court, allonge sa collection de joggings, habille sa peau d'ecchymoses en apprenant à faire du skate. elle s'entoure de garçons, d'une bande de bras cassés qui la suit jusqu'au lycée. peu importe son attitude tomboy, son instinct de bagarreuse, la consonance de son prénom, les traits fins de son visage la trahissent à chaque fois, subsistent à travers son envie ardente d'être lui plutôt qu'elle.
au milieu de tout ça, il y a l'aisance dans les études. elle se passionne pour les mathématiques, pour les sciences et pour la philosophie. toujours un bouquin dans les mains, la soif de connaissances jamais assouvie. au-dessus d'elle, papa et maman sont chirurgiens et ont beaucoup d'attentes. ils ne sont quasiment jamais à la maison. jordan se ressource dans le calme et le silence, la demeure des moiesstär est pour elle un havre de paix où elle peut laisser libre court à son imagination sans avoir peur d'être jugée. autonome et débrouillarde tôt, elle apprend à voler de ses propres ailes, à régler ses problèmes seule, à s'épanouir dans l'indépendance.
puis vient le premier amour... qui la rend idiote, qui lui fait baisser sa garde. il est plus âgé, s'intéresse à elle plutôt qu'aux autres. jordan se laisse prendre au jeu, même si l'influence du casse-cœur est néfaste. la relation est toxique mais elle s'en fiche; elle se laisse amadouer, entraîner par ses lubies — jusqu'à ce que l'un de leurs moments intimes se retrouve sur des sites internets mal fréquentés.
le début de la déchéance. tout le monde le sait, au lycée. jordan s'isole, fonce dans le tas au son de murmures malveillants. elle se défend comme elle le peut, de ses poings, de ses regards noirs, refuse de se laisser abattre quand son corps n'a plus de secrets pour personne.
l'epm l'endurcit. les premières nuits sont blanches — celles qui suivent l'affront à ses parents. derrière ses paupières closes, elle revoit en boucle le regard fuyant de sa mère qui dépose ses affaires sur le pallier de la porte et celui de son père, furibond, qui la conduit en silence jusqu'à sa prison.
jordan apprend à contourner les règles pour prendre du bon temps, joue aux filles dociles pour qu'on lui rende sa liberté plus rapidement.
il lui est formellement interdit de rentrer à la maison. branche coupée sur l'arbre généalogique, elle disparait. vagabonde jusqu'à trouver refuge près de la mer. ce sont ses talents qui l'empêchent de dormir sous les ponts. elle use de tout ce qu'elle a appris pour continuer de survivre. s'installe dans une usine désaffectée pour distribuer des pièces d'identité aux sans-noms, aux malfrats et à ces mineurs qui veulent goûter à l'illicite.
lorsqu'on la dénonce, son profil d'étudiante modèle la sauve de la réclusion. sa situation a un goût de déjà-vu, mais c'est dans cette immonde blouse orange qu'elle vit ses meilleurs instants.
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